C'est une histoire pathétique. En 1968, le journal anglais Sunday Times lance un défi insensé: 5 000 livres sterling en récompense au navigateur qui bouclera le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Cet exploit, jamais réalisé, neuf fous voguant vont le tenter. Parmi eux, Donald Crowhurst, l'homme qui fit croire à toute la Grande-Bretagne qu'il était un héros. Dans ses messages, il affirmait avoir passé les trois caps, être sur le chemin du retour. Les Anglais l'attendront en vain. Un cargo retrouvera son trimaran, vide. Dans la cabine, deux journaux de bord: celui de son tour du monde imaginaire, et l'autre, le vrai, où l'on se rend compte qu'il n'a jamais quitté l'Atlantique, incapable de manoeuvrer son bateau. L'homme s'est filmé, des documents poignants repris dans le deuxième documentaire de la soirée Thema consacrée à la voile. En course autour du monde retrace, grâce à des images d'archives saisissantes, le calvaire de ces aventuriers partis seuls ou en équipage affronter les mers du Sud, leur lutte insensée contre la folie, le froid, les vents et des montagnes d'eau salée plus hautes que leurs mâts.
Ce récit ramène à sa juste valeur le premier reportage de la soirée, consacré à la Coupe de l'America. Un concurrent y parle «de vie ou de mort», alors que les voiliers restent à quai dès l'apparition des premiers moutons. Duels en mer suit l'aventure des Français, éliminés en demi-finale de l'épreuve qualificative. Moins lyrique, le commentaire parle