La nouvelle saison cycliste pointe doucement son nez avec le départ,
dimanche, d'un Paris-Nice, désormais organisé par Laurent Fignon. L'ancien champion cycliste, qui a pris sa retraite il y a six ans, a racheté la «course du soleil» en juin et a eu depuis bien des soucis pour boucler le budget de 7 à 8 millions de francs nécessaire à l'épreuve. Mais Fignon rêvait de cette course: «Je m'étais toujours dit que si je devais organiser une grande course, c'était celle-là!» Et a réussi à convaincre les directeurs sportifs des principales équipes d'y participer.
L'absence des hommes forts du cyclisme comme l'Américain Lance Armstrong, absent pour cause de bronchite, du Français Laurent Jalabert ou du Néerlandais Michael Boogerd, semble laisser un boulevard au Belge Franck Vandenbroucke, déja vainqueur de l'épreuve en 1998 et principal favori du cru 2000. «J'ai envie de remporter cette course, affirme le leader de la formation française Cofidis, mais je sais que je ne suis pas encore à 100% de mes moyens. Mes deux objectifs prioritaires en 2000 sont le Tour de France en juillet, puis le championnat du monde de Plouay en octobre.»
En fait, une victoire sur Paris-Nice permettrait au Belge de reconquérir des aficionados chagrinés par ses démêlés dans le cadre de l'affaire présumée de dopage Sainz-Lavelot, puis de ses caprices en décembre lorsqu'il avait rompu unilatéralement son contrat avec Cofidis, avant de se rétracter.
Vandenbroucke aura cependant fort à faire pour tenir en respect