Menu
Libération

Rugby. Le XV de France, usé par les blessures, joue en Ecosse. Et roule cabosse.

Article réservé aux abonnés
publié le 4 mars 2000 à 23h04

Edimbourg, envoyé spécial.

Finalement, l'ultime effet de cette invraisemblable cascade de forfaits (huit au total) au sein du groupe France ­ entre l'entorse du ligament latéral interne du genou gauche de Christophe Lamaison (contre Dax le 13 février) et le traumatisme facial subi par Richard Dourthe (contre Auch le 26 février) ­ aura été de déstabiliser la presse écossaise. Laquelle n'a donc pas manqué de se déplacer en masse afin d'assister au premier entraînement des Tricolores, jeudi après-midi, en terre highlander passablement détrempée. La neige du début de semaine ayant cédé la place à une pluie glaciale et obstinée.

Ainsi, au bord du célèbre Academical Field de Raeburn Place (ouvert au jeu le 17 mai 1854), les partisans du chardon ont-ils envers leurs confrères français la rasade de Famous Grouse généreuse et intéressée, soucieux de se voir désigner sans le grand Daudé ou le mystérieux Jean-Baptiste Elissalde, au nom si compliqué à prononcer (certains soupçonnent Bernard Laporte de l'avoir sélectionné rien que pour les ennuyer). Photographes et cameramen s'efforçant surtout d'isoler dans leur objectif l'épouvantail Sébastien Chabal, qui entame cette année sa seconde saison de rugby d'élite et dont nul n'ignore ici qu'il a récemment essayé de tronçonner Christophe Deylaud, à retardement (il s'en est depuis largement expliqué), comme un vulgaire flanker samoan.

L'espoir Chabal. Ce même Chabal, dont la concentration et la motivation exceptionnelles étonnent jusqu'au vieux