Fin de première mi-temps, une petite action tranquillotte qui ne
devait manger le pain de personne. Les Ecossais avancent en snap. C'est-à-dire qu'un joueur, balle en mains, lance son quintal orangé dans le premier Bleu venu, se débat un petit peu pour essayer de gratter quelques centimètres, puis s'affale sur l'herbe tendre, en prenant bien soin de déposer la balle si précieuse dans son camp. Posée au coeur de l'arc protecteur qu'est le corps du valeureux, elle peut être ramassée par un autre Ecossais, qui se relance à l'assaut de la muraille bleue. Un par un, les avants des Highlands vont gagner du terrain.
Puis, comme toutes les bonnes choses ont une fin, la marche en avant s'arrête, et très judicieusement le demi de mêlée Nicol interrompt le manège et se fend d'un belle petite chandelle dans le ciel de Murrayfield. A la réception, un certain Emile Ntamack. Il reçoit la balle, se retourne vers son camp en se recroquevillant. Pour se mettre à l'abri, car ça sent la bourrasque. Le coup de pied est si bien dosé qu'il ne devrait pas tarder à prendre une petite rafale d'Ecossais sur le râble. En v'là un, puis deux, puis trois. Les appuis tanguent, les amarrent se tendent, une lâche. La barque à Emile remue de la pointe et du cul. Le courant est trop fort, le voilà emporté par les flots. La manoeuvre tourne au désastre, et, au bout de dix mètres de reculade, Emile se file à plat ventre, ballon côté français. Malheureusement pour lui, le bal n'est pas terminé. Quelques Ecossais e