Edimbourg, envoyé spécial.
Elu «homme du match» par la presse écossaise, auteur, à quelques minutes d'intervalle, de deux actions décisives conclues par autant d'essais d'Olivier Magne, Emile Ntamack affirme pourtant que le seul souvenir qu'il conservera de cette victoire à Murrayfield est l'infamant carton jaune reçu à la 39e minute, pour «faute technique», selon l'arbitre anglais Steve Lander.
Une nouveauté pour vous" Je n'avais jamais reçu de carton, c'est mon premier. Alors que tout ce que je fais, c'est me protéger des coups qui pleuvent. Quand l'arbitre siffle, il y a longtemps que je n'ai plus le ballon. Quand on fait une faute et qu'on est pris, il n'y a rien à dire. Mais là, je l'ai un peu en travers quand même.
Que se passe-t-il dans la tête à ces moments-là?
D'un côté on se sent complètement inutile, impuissant, de l'autre il ne faut pas se refroidir mais s'efforcer de rester dans la partie. J'ai passé une ou deux minutes sur le banc, après quoi je suis rentré au vestiaire afin de m'échauffer dans le couloir. Le plus dur c'est de voir les autres repartir attaquer la seconde mi-temps. C'est long dix minutes.
Avez-vous été inquiet quand vous avez vu votre équipe réduite à treize?
Oui, bien sûr. Quand on est lourdement pénalisé comme ça, deux fois d'affilée, on prend des rafales. Moralement c'est dur. On regrette de n'avoir pas tué le match tout de suite et on se dit qu'il va falloir galérer jusqu'au bout.
Vous avez un peu volé la vedette à Dominici, sur ce match" Je ne cal