Foot. La Fédération internationale de football (Fifa), par
l'intermédiaire de son porte-parole Andreas Herren, a jeté un froid dans la lutte antidopage. Vendredi, lors d'un colloque à Cologne (Allemagne), les athlètes contrôlés positifs à la nandrolone et qui soupçonnent les compléments alimentaires d'être à l'origine de leurs maux avaient reçu le soutien de certains experts. Samedi, l'instance internationale s'est déclarée inapte à sanctionner les cas de nandrolone. Une déclaration tonitruante qui intervient après qu'une étude menée par des scientifiques suisses sur 148 joueurs professionnels helvétiques eut démontré que le corps masculin fabriquait naturellement des quantités proches du seuil de positivité. La Fifa explique que, suite à cette étude, il lui paraît difficile de pouvoir suspendre un joueur contrôlé positif à ce produit. Herren est formel: «Le résultat de l'étude est tel que si un joueur était contrôlé positif, des juristes pourraient attaquer une décision de la Fifa.» Au Comité international olympique (CIO), pourtant, on ne l'entend pas de cette oreille. Pour le CIO, la nandrolone reste un produit dopant et on considère cette étude suisse «bien isolée et non validée scientifiquement». Patrick Schamasch, directeur médical du CIO, rappelle même qu'une étude britannique menée sur une période de six mois a bien démontré que le taux de 2 nanogrammes par millilitre d'urine permettait de prouver le dopage. L'année est olympique et toute personne trouvée positive se