Le sport en Belgique est «communautarisé» depuis 1978 et dépend des
ministres des Sports des régions flamande, wallonne et germanophone. Les communautés ne souhaitaient pas que l'argent par exemple des Flamands serve aux intérêts des sportifs wallons, et vice versa. En 1993, la communauté flamande, appuyée par Jean-Marie Dedecker (lire ci-contre), levait des fonds pour «stimuler l'élite du judo». «L'élite néerlandophone, on l'aura compris», commentait le Soir, le quotidien francophone de Bruxelles.
Le judo fut l'un des premiers sports scindé entre Ligue flamande et francophone. Au-dessus, on retrouve une direction nationale à la présidence tournante: une fois néerlandophone, une fois francophone. Les mandats de ces présidents sont de deux ans. Ce qui impose des délégations à rallonge dans les compétitions internationales, avec parfois plus de dirigeants que d'athlètes. Après le judo, l'athlétisme, le volley et la natation se séparèrent. Aujourd'hui, seules trois grandes fédérations demeurent unitaires: le football, le basket et le cyclisme. La semaine dernière, le Soir évoquait la possibilité que le vélo, lui aussi, se scinde dès l'année prochaine. La Fédération de football est pour le moment assez riche pour ne pas avoir à se couper en deux et ainsi rechercher des subsides fédéraux.
Le comité olympique belge est, par définition, unitaire. A Sydney, la délégation belge sera conduite par un consensuel ancien militaire de carrière. La rumeur courait que les sportifs de haut n