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Libération

F1. Le championnat du monde débute dimanche à Melbourne. Le premier adversaire d'un pilote est son compagnon d'écurie. Cruels duels d'équipiers.

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publié le 10 mars 2000 à 22h57

Melbourne, envoyé spécial.

Après un hiver occupé par d'interminables essais en tout genre, les 22 pilotes engagés dans le championnat du monde de F1 vont désormais être confrontés à la compétition. Pour tous, celle-ci commence au sein même de leur écurie.

A voiture supposée égale, son équipier est le premier ennemi désigné d'un pilote. L'élément de comparaison le plus crédible se trouve là, dans la monoplace d'à côté. La saison qui s'ouvre ce week-end à Melbourne va proposer des duels passionnants dans la plupart des onze équipes.

Ferrari. Le Brésilien «n°1 bis».

C'est là que le face-à-face attendu est le plus prometteur. Pour la première fois depuis son arrivée en Italie, Michael Schumacher ne bénéficiera plus du très officieux statut de premier pilote. Depuis 1996 et jusqu'à la saison dernière, l'Allemand pouvait compter sur un lieutenant ­ Eddie Irvine ­ dont le rôle était clairement défini par contrat. Il n'a jamais vraiment eu besoin de l'Irlandais pour gagner, mais au moins savait-il que l'ennemi n'était pas dans la maison. Avec l'arrivée de Rubens Barrichello, les choses vont peut-être changer. Le Brésilien est présenté comme un «n°1 bis». Il a l'assurance d'être traité à égalité avec le double champion du monde allemand. Barrichello sait aussi qu'il a beaucoup à perdre dans cette confrontation; le matériel ne pourra pas constituer une excuse en cas de mauvais résultat. Le voici en compétition avec celui qui est considéré comme le meilleur pilote du moment. Et c'est pour