Melbourne, envoyé spécial.
En guise de message de bienvenue, Jacques Villeneuve lui avait fait savoir qu'il ne pouvait pas s'imaginer où il mettait les pieds. Après avoir disputé le premier Grand Prix de sa carrière, Jenson Button en a désormais une petite idée. La Formule 1 n'est pas un jardin d'enfants, et du haut de ses 20 ans le débutant anglais a déjà pu s'en rendre compte.
Intronisé au sein de l'écurie Williams-BMW cinq semaines avant le début de la saison, Button a aujourd'hui un press-book au moins aussi épais que le Bottin de Londres. Les quotidiens anglais les plus respectables jusqu'aux tabloïds britanniques et australiens se sont emparés de cette belle histoire. Ils ont largement rapporté les moindres faits et gestes de ce gosse à la gueule d'ange, depuis l'appel téléphonique de Frank Williams lui proposant un essai au volant de l'une de ses voitures.
Aplomb. Le ton a changé lorsque le manager anglais a confirmé qu'il engageait Jenson Button pour la saison. Certains de ses futurs adversaires se sont alors inquiétés de son manque d'expérience quelques années en karting mais deux saisons seulement de sport automobile , lui prédisant une année d'apprentissage difficile. D'autres ont même considéré que Button pouvait représenter un danger dans le peloton. Le débutant s'est promis de répondre volant en main, balayant même les critiques avec un certain aplomb. «Un pilote se sent prêt ou pas pour la F1, mais tout cela n'a rien à voir avec l'âge.» Michael Schumacher, qu