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Libération

Cyclisme. L'Allemand, vainqueur devant Laurent Brochard. Andreas Klöden prend Paris-Nice par le col.

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publié le 13 mars 2000 à 22h54

Si l'on s'en tient aux physionomistes, Andreas Klöden, vainqueur du

67e Paris-Nice, serait une sorte de Jan Ullrich en plus maigrichon. Le jeune champion (24 ans) de l'équipe Deutsche Telekom a construit sa victoire samedi dans l'avant-dernière étape du contre-la-montre du col d'Eze, en devançant de dix-sept secondes Laurent Brochard. Le Sarthois avait pourtant pris la course à son compte pendant toute la semaine. Christophe Bassons, son coéquipier chez Delatour, disait hier: «Je ne pensais pas qu'il battrait Laurent, mais on voyait bien quand même qu'il était plus puissant.» Brochard perd donc Paris-Nice pour sept secondes, et c'est son directeur sportif Michel Gros qui paraissait le plus abattu des deux: «On est tombé sur une moto dans l'ascension du col d'Eze. Klöden, c'est un super.» Hier, Michel Gros a pris l'équipe dans un petit coin pour lui dire tout le bien qu'il pensait d'elle.

L'homme de Berlin-Est. Cette victoire d'Andreas Klöden est une nouvelle embarrassante pour la grande famille du cyclisme, qui a toujours été en délicatesse avec l'apprentissage de l'allemand. Il fallait donc hier en passer par des interprètes bénévoles pour traduire les propos du coureur. Pour éviter une regrettable erreur de traduction, Frans Van Looy, ancien équipier d'Eddy Merckx et l'un des trois directeur sportifs belges de l'équipe allemande, s'est chargé de mettre bout à bout les propos de Klöden et d'en donner lecture à tous. Il était question de «bonheur». «C'est comme un rêve. Ju