Madrid, de notre correspondant.
«Nicolas Anelka est à vendre.» Le Real Madrid, qui l'a recruté l'été dernier pour la somme record de 220 millions de francs le plus gros transfert du foot espagnol , semblait jusqu'à hier vouloir s'en débarrasser au plus vite. L'attaquant français, écarté de l'équipe et suspendu jusqu'à nouvel ordre, est passible de fortes sanctions financières. Sous la menace d'un transfert précipité, Anelka a toutefois fait machine arrière hier soir, promettant de reprendre l'entraînement: «Je suis à la disposition du groupe et de l'entraîneur. Mon club a ce mardi un rendez-vous très important en Ligue des champions. Que je sois ou non dans le groupe de joueurs qui disputeront cette rencontre, mon unique désir c'est que le Real se qualifie pour les quarts de finale», écrit-il dans une lettre transmise hier par son frère à l'agence espagnole EFE. Cela suffira-t-il à apaiser la crise entre le joueur et son club?
De fait, Anelka a usé toutes les patiences et déçu ses désormais rares soutiens. Lorenzo Sanz, le président du Real, qui avait qualifié son achat de «douce folie», s'en mord aujourd'hui les doigts et n'a plus de mot assez dur contre son ancien protégé, qu'il vient de qualifier de «psychopathe». «Quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête, et nous devons faire en sorte que ça tourne rond à nouveau. Il n'a pas su être à la hauteur des efforts que tous les gens ont fait pour lui. C'est important quand on a coûté autant d'argent», a ainsi déclaré Sanz