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Libération

Ski nordique. Ils défendent ces jours-ci les couleurs françaises en Coupe du monde. Vittoz et Philippot bien seuls dans le fond.

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publié le 17 mars 2000 à 23h35

Santa Caterina, envoyé spécial.

Pas facile d'être fondeur, surtout lorsqu'on est pratiquement le seul représentant de son pays inscrit en Coupe du monde. Timidement à l'écart des disciplines phares que la Fédération française de ski met plus naturellement en avant, l'équipe de France de fond vit un peu sa saison de transition, blottie autour des deux seuls athlètes voués à défendre les couleurs tricolores durant ces trois jours de compétition.

Depuis l'arrivée, l'an dernier, de l'Italien Roberto Gal, le nouveau responsable, les «vieux» comme Patrice Rémy et Gilles Marguet ont raccroché les skis. Sylvie Villeneuve a quitté le circuit pour le VTT, et Annick Pierrel transporte la croix de sa saison en demi-teinte sur les circuit de la Coupe d'Europe. Restent Karine Philippot (chez les filles) et Vincent Vittoz (chez les garçons), seuls contre la marée de spécialistes de cette discipline nordique. Alors, malgré un budget déjà maigre et un staff réduit au minimum, chacun d'eux se bat comme il peut pour sortir le meilleur de lui-même et pouvoir figurer dans le classement de l'élite mondiale.

Trou générationnel. Les deux athlètes sont en phase. «Pendant des années, on a délaissé les jeunes, explique Karine Philippot, depuis six ans en équipe de France. Et maintenant, il y a ce trou. En trois ans, je n'ai pas vu arriver une seule junior. Puis Annick a craqué moralement cette saison, et me voilà seule.» Vincent Vittoz, lui, paraît plus confiant. La relève semble prête à combler un trou