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Libération
Portrait

Foot. L'entraîneur de Calais (CFA) a mené son équipe en quart de la Coupe. Lozano, à la force du respect.

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publié le 18 mars 2000 à 23h30

Calais, envoyé spécial.

Ladislas Lozano est un entraîneur qui possède des croyances fixes: «la douleur, l'abnégation et la souffrance». Il se méfie des oscillations de l'âme: «Moi, je ne rêve pas. Mon équipe non plus. Ici, personne ne rêve. Parce que les gars de Calais n'ont pas été élevés dans le coton.» Samedi, les amateurs de CFA (équivalent de la 4e division) du Calais Racing Union Football Club (CRUFC) rencontrent les professionnels du Racing Club de Strasbourg en quart de finale de la Coupe de France, au stade Bollaert de Lens.

Avec cet éclat dur qu'il a dans l'oeil, Ladislas Lozano est peu soucieux de plaire: «Je ne cherche pas à être aimé; respecté, oui. Je rappelle parfois les joueurs à leur charge et ils savent très bien quand l'avoine va tomber.» Lozano raconte qu'au début, quand il est arrivé en provenance du modeste club de Berck, on s'est tout de suite moqué: «On ricanait dans mon dos. On laissait entendre qu'un entraîneur de foot ne pouvait pas être à la fois compétent sur le terrain et dans son métier. Mais moi, le bâtiment, j'ai toujours été dedans. J'ai conduit des travaux avec des architectes et travaillé sur des chantiers en région parisienne. Je suis aujourd'hui responsable des infrastructures sportives de la ville de Calais, avec 70 agents communaux sous mes ordres. Je vous jure qu'il y en a qui rient jaune depuis qu'on s'est qualifiés pour les quarts.» Si l'on se fie à ce qui se dit en ville, Lozano ne serait pas commode dans le boulot. C'est aussi un h