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Libération

L'arrêt Bosman en révision.

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publié le 18 mars 2000 à 23h31

La réunion, vendredi à Lisbonne, de la troïka des ministres

européens du Sport avec Joseph Blatter, président de la Fédération internationale (Fifa), et Gerhard Aigner, secrétaire général de l'Union européenne de foot (UEFA), a marqué le point de départ vers une révision de l'arrêt Bosman, qui a bouleversé le marché des transferts depuis 1995. Le nouveau règlement dit du «6+5», déjà prêt dans les tiroirs de la Fifa, imposera à tous les clubs de faire évoluer au moins six joueurs sélectionnables dans l'équipe nationale du pays dont ils disputent le championnat. Une équipe comme Chelsea par exemple, forte de 24 étrangers de 13 nationalités, ne pourrait plus aligner onze étrangers sur la feuille de match. En revanche, aucune limite n'existera sur le nombre de non sélectionnables que les clubs pourront avoir sous contrat.

Une contre-révolution à la mesure du séisme provoqué par l'arrêt Bosman, qui avait supprimé les quotas de nationalité et permis aux clubs européens les plus riches de «piller» les moins fortunés. Les modalités juridiques de la reconnaissance de la spécificité du sport devraient se faire sous forme d'un protocole annexe au traité de Rome. Il pourrait être adopté en décembre. La Fifa et l'UEFA ont obtenu à Lisbonne ce qu'elles étaient venues chercher: un soutien juridique de la part de l'UE. Qui en contrepartie, devrait obtenir la mise en place d'un organisme de contrôle de gestion des clubs européens, censé empêcher des clubs endettés de continuer à alimenter art