C'est avec une fougue inédite que le XV irlandais ira chercher une
victoire contre les tricolores au Stade de France, dimanche. Lors de leur première et dernière visite à Saint-Denis, en 1998, ils ne s'étaient après tout inclinés que de deux points face aux Français qui s'envolaient vers leur deuxième Grand chelem consécutif. Quant à l'an dernier, la victoire à Dublin ne leur avait échappé que d'un point. Les Irlandais entendent bien profiter des forfaits français, car ils ne seront pas animés par ce seul esprit de revanche. Entretemps, la frustration de la Coupe du monde 1999 a aussi aiguisé les appétits. En quart de finale, le tirage au sort leur avait quasiment promis une réception des Français à Dublin le 24 octobre. Las. C'était sans compter avec les Argentins. Les coéquipiers de Quesada avaient en effet créé la surprise quatre jours plus tôt à Lens, en disposant du XV au Trèfle en match de barrage, laissant le stade de Dublin voir le triomphe français sur les Latins.
Cette défaite face aux Pumas (28-24) a ouvert une période d'instabilité dans le rugby irlandais. Le système mis en place par l'entraîneur néo-zélandais Warren Gatland, encore affaibli par la déroute concédée en Angleterre (50-18) lors de la première journée du Tournoi, le 5 février, a été sévèrement critiqué par certains dirigeants. Deux succès consécutifs, sur l'Ecosse (44-22) puis l'Italie (60-13) ont permis à Gatland de retrouver un peu de crédit. Il ne déplore qu'un blessé et affiche à deux exceptions pr