Bormio, envoyé spécial.
Le cheveu coupé carré, tirant sur le roux, quelques paillettes pour mettre en valeur un visage déjà rendu radieux par son sourire, Christel Saioni est décontractée. L'idée de jouer dimanche la victoire finale en coupe du monde de slalom spécial ne l'affecte pas. Les 35 points d'avance de la Slovène Spela Pretnar sont peu de chose. «Je n'y pense pas, je n'ai aucune stratégie, affirme la skieuse de Pra Loup (Alpes de Haute Provence). Je me moque même de ce qu'elle va faire. Je veux juste bien aborder le géant samedi et ne pas focaliser sur la course de dimanche. En fait, je n'ai rien à perdre».
Skis courts. Christel, vainqueur de son premier slalom de coupe du monde en novembre, à Copper Mountain, n'a rien changé à son comportement. Ce fut même le déclic dont elle avait besoin. Celui qui a fait de cette saison une des plus belle de sa carrière. «Je prends du plaisir sur toutes les pistes et je le prend aussi en course, dit-elle. C'est la grosse différence. J'ai vaincu cette crispation au point que si on rajoutait des courses cette saison j'en serais ravie».
Saioni, que ses entraîneurs ont surnommée «Pattes de velours» tant elle a toujours caressé la neige avec ses skis, a bénéficié de la mini révolution des skis courts. A 26 ans, c'est une seconde peau qui fait briller la belle Niçoise. Une révolution technique qui l'a remise en selle. «Il y a deux ans, je chaussais ces skis lorsqu'on faisait des exercices éducatifs, rappelle-t-elle. Mais ensuite, on les r