L'AS Monaco est-il un concurrent déloyal? Fort de ses 58 points
contre 45 à son dauphin lyonnais , le club de la Principauté a l'occasion, dimanche, de concrétiser son outrageuse domination sur le championnat. Une victoire face à Nantes et un faux pas de l'OL contre Sedan leur assureraient quasiment le titre, à cinq journées de la fin du championnat.
«Anachronique». Dans une compétition où l'argent est le nerf de la guerre, l'équipe du Rocher bénéficie d'un atout majeur. Car Monaco est astreint aux même règles que les 17 autres équipes de D1, sauf une: la fiscalité. «Le club ne paie pas d'impôts, explique Jacques Lagnier, secrétaire général de la direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue nationale. Ils n'ont ni taxe sur les spectacles, ni TVA, ni impôts sur les sociétés, ni sur les salaires. Et, en plus, leur système d'assurance sociale est particulier.» Pour la saison 1998-99, le budget officiel de l'ASM s'élevait à 237 millions. Le cinquième de D1, derrière l'OM (336 millions), le PSG (307), Lens (249) et Lyon (241). Mais alors que les clubs français consacrent près de 20% de leurs dépenses aux charges sociales, impôts et taxes, l'ASM, lui, y échappe. Au grand dam de certains présidents de clubs. «C'est anachronique, s'insurge l'un d'eux. Cette année, le champion de France sera un club qui n'adopte pas les règles applicables au reste des clubs français! Je l'avais dit un jour: avec l'écart, sur les charges sociales et fiscales, entre Monaco et les autres, il