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Libération

Muriel Boucher-Zazoui entraîne les duos de danse Delobel-Schoenfelder et Anissina-Peyzerat. Sculpteuse de feu.

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publié le 29 mars 2000 à 23h15

Muriel Boucher-Zazoui a les joues roses de plaisir. A Lyon où elle

est entraîneur, elle fait d'heureux «mariages». Ses derniers «épousés» défendent déjà fort bien la cause de la danse sur glace. Quand elle parle d'Isabelle Delobel et d'Olivier Schoenfelder, elle relève «leur dynamisme, leur harmonie et leur farouche volonté d'apprendre». Des considérations un peu banales, certes, mais l'entraîneur adore ses élèves. Une paire qu'elle couve depuis novembre, mais dont elle n'a pas encore eu le loisir d'étudier et de modifier le look. Car, sur la glace, chaque détail compte pour séduire les juges. Faute de temps, les deux jeunes patineurs resteront naturels pour un temps, ce qui au fond ne leur va pas si mal.

En revanche, Muriel Boucher-Zazoui est allée au bout de la formule «le feu et la glace» avec Marina Anissina, la Moscovite, et Gwendal Peizerat, lequel ne dément pas le cliché lyonnais de la froideur. «Tout a commencé en 1993», raconte-t-elle, lorsque Marina écrit à Gwendal et lui demande si elle peut venir le rejoindre, chacun des deux patineurs venant de «perdre» son partenaire. «Je les ai vus tout de suite ensemble. Tout convenait: les tempéraments opposés mais complémentaires, leur âge (il est né en 1972, elle en 1975, ndlr), leur morphologie.» Marina représente la ligne classique du patinage russe, Gwendal regarde plutôt du côté de la modernité. Complémentaires.

La réussite est là, évidente, immédiate. Mais Muriel veille. «Un couple, c'est fragile. Il faut sentir les ten