Menu
Libération

Avec Clive Woodward, la Rose se pique au jeu. Le coach anglais a su imposer sa griffe. Grand chelem en vue.

Article réservé aux abonnés
publié le 1er avril 2000 à 0h20

«C'était un excellent centre. Racé, vif, avec de gros appuis.

Capable de prendre l'intervalle comme de faire un cadrage débordement.» Dix-huit ans après, Christian Belascain se souvient encore de ce 20 février 1982 qui vit le XV d'Angleterre s'imposer au parc des Princes sur le score de 27 à 15, grâce notamment à un essai de son adversaire direct, le véloce Clive Woodward, aujourd'hui entraîneur d'une équipe d'Angleterre tout jeu tout flamme, en route vers le Grand Chelem dimanche contre l'Ecosse. Et Belascain, actuel dirigeant de l'Aviron Bayonnais, d'ajouter: «A l'époque, il y avait beaucoup de duels et Woodward nous avait causé de grosses difficultés. Ce n'était pas un cartonneur hors pair, mais il savait défendre intelligemment, sans jamais laisser l'avantage à l'attaquant. Il avait l'art de naviguer, revenant rapidement si l'on faisait mine de le prendre à l'extérieur. Le jeu développé par l'équipe anglaise depuis qu'il est en charge de celle-ci ne m'a donc guère surpris.»

Rescapé. Opinion confortée par Pierre Villepreux, entraîneur adjoint du XV de France jusqu'à la Coupe du monde, qui voit en son ancien rival ­ avec lequel il entretient désormais des relations privilégiées ­ quelqu'un s'efforçant de modifier le profil du jeu anglais dans le sens du mouvement: «Grâce à lui, on est passé d'un style un peu coincé, stéréotypé, mis en place par Jack Rowell, à un jeu plus créatif et dynamique. Il a envie de voir le rugby évoluer différemment. A partir de là, il suffit de con