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Libération

Foot. Deux supporters de l'équipe de Leeds sont morts à la suite d'échauffourées avec des partisans du Galatasaray. Avant-match macabre dans les rues d'Istanbul.

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publié le 7 avril 2000 à 0h14

Istanbul, correspondance.

Avant même la première demi-finale de la coupe de l'UEFA, jouée hier soir sur son sol, Istanbul a tristement conquis ses galons de grande ville européenne du football. La violence, deux fois meurtrière, a explosé mercredi soir entre supporters anglais et turcs, en plein centre de la ville. Istanbul rejoint ainsi les pires villes anglaises, néerlandaises ou italiennes connues pour les débordements de leurs «ultras».

Emeute. Les échauffourées ont éclaté mercredi soir lorsqu'une quinzaine de supporters de Leeds, après une tournée des bars du centre ville, se sont retrouvés sur la place de Taksim, où un groupe de jeunes Turcs chantaient les slogans de l'équipe stanbuliote de Galatasaray. Des policiers seraient intervenus avant que le ton monte, mais trop peu nombreux, ils ont laissé s'échapper plusieurs Anglais, pressés d'en découdre. Rapidement, d'autres Turcs qui déambulaient dans ce quartier très animé se sont joints à l'émeute.

«Cela a rapidement tourné à la bagarre générale», raconte Ali, serveur dans un bar-restaurant de la place, qui affirme que ce sont les Anglais qui ont tout déclenché. Des chaises en aluminium ont volé, puis des barres de bois ou de fer, mais «personne n'a vu d'où sont partis les coups de couteau», raconte Ali. Kevin Speight est ainsi retrouvé baignant dans son sang, le ventre transpercé. Un de ses compagnons tente de lui faire un bouche-à-bouche désespéré alors que la police arrive, s'interpose, puis évacue les blessés dans des