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Libération

Formule 1. Grand Prix de Saint-Marin dimanche sur le circuit d'Imola. Sid Watkins, docteur crash.

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publié le 8 avril 2000 à 0h11

Imola, envoyé spécial.

Aucun pilote ne souhaite avoir à faire à lui. Lorsqu'ils croisent le professeur Sid Watkins, président de la commission médicale de la F1, au détour d'un motor-home ou au hasard d'un briefing, les champions du volant le saluent poliment tout en souhaitant ne jamais avoir besoin de ses services. Sa présence devrait les rassurer, mais le nom de cet Anglais, neurochirurgien à l'hôpital de Londres, colle trop à l'idée d'accident. Watkins reconnaît que le rendez-vous d'Imola où se déroule ce week-end le Grand Prix de Saint-Marin est particulier pour lui. Le circuit romagnol est désormais indissociable d'un des plus grands drames de l'histoire de la F1. Week-end tragique. En mai 1994, après douze ans d'une relative quiétude, sans accident mortel, le circuit était le théâtre d'un week-end tragique avec la terrible cabriole de Rubens Barrichello aux essais le vendredi, l'accident mortel de l'Autrichien Roland Ratzenberger le samedi et la fatale sortie de piste d'Ayrton Senna après quelques tours de course le dimanche. A chaque fois, le professeur Watkins a été l'un des premiers sur les lieux. Pour Barrichello, le crash avait été spectaculaire mais les conséquences mineures, malgré une brève perte de connaissance. Le pire était à venir. La FIA n'a jamais voulu reconnaître que Ratzenberger était cliniquement mort sur le circuit lors des qualifications, ce qui aurait eu pour conséquence l'ouverture immédiate d'une enquête comme l'exige la loi italienne et l'annul