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BOXE. Les deux Français gagnent dans deux catégories et deux styles différents. Tiozzo et Girard, champions de deux mondes.

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publié le 10 avril 2000 à 0h10

La boxe professionnelle, oscillant entre son authenticité originelle

et son simulacre érigé en spectacle, n'en finit pas d'étaler sa schizophrénie au grand jour. Samedi soir, au palais omnisports de Paris-Bercy, elle a offert ses deux visages. Le premier était incarné par Fabrice Tiozzo, qui a conservé son titre de champion du monde WBA (World Boxing Association) des lourds-légers, en battant facilement l'Ukrainien Valery Vikhor (arrêt de l'arbitre au 6e round). Cadet d'une dynastie de boxeurs, Fabrice est ambitieux. Ancien champion WBC (World Boxing Council) des mi-lourds, il parlait samedi, après son 41e succès (dont 28 par KO, contre une défaite) d'unifier le titre tronçonné (comme pour les autres catégories) en quatre fédérations internationales (WBA, WBC, IBF et WBO); de boxer plus souvent (cinq combats seulement depuis la conquête de son titre en novembre 1997); d'aller chez les lourds défier Holyfield" Tchatcheur hors du ring, efficace, vif et intelligent dessus, il fait le délice des journalistes et des managers (il est sous la coupe du sulfureux Don King) . Il est convoité par les organisateurs et Canal +, grand argentier de la boxe en France. Mais on ne connaît toujours pas sa valeur réelle, et pas plus Vikhor que les challengers précédents n'ont permis de savoir si le Français est très, très fort ou s'il n'a toujours pas affronté d'adversaire à sa taille.

Dans l'ombre. Le second visage de cette boxe professionnelle avait, samedi, celui de Bruno Girard, qui a rejoin