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Libération

Max Mosley débranche l'électronique. Le président de la fédération modifie les règles de course.

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publié le 10 avril 2000 à 0h10

Max Mosley, président de la Fédération internationale de

l'Automobile (FIA), ne se déplace pas souvent sur les Grands Prix de Formule 1. Sauf lorsqu'il a quelque chose à dire. C'était le cas ce week-end à Imola. Il a d'abord confirmé l'ampleur du conflit qui oppose sa fédération à la Commission européenne. Accusé par celle-ci d'abus de position dominante, notamment en matière de droits télévisés sur les épreuves organisées par la FIA, Max Mosley, sans doute fatigué par ce malaise qui couve depuis 1997, a violemment répliqué aux conclusions des commissaires européens. Il menace tout simplement de considérer la Communauté européenne comme un seul pays ­ au même titre que les Etats-Unis ­, et par conséquent de limiter à deux ou trois le nombre de courses de F1 en Europe. Il affirme au passage que ce ne sont pas les organisateurs potentiels qui manquent, en Asie, en Afrique du Sud ou au Moyen-Orient.

Doute. Mais le président de la FIA a surtout fait le déplacement pour confirmer la mise en application, dès le GP de Grande-Bretagne dans quinze jours, d'une sévère limitation concernant la gestion électronique des moteurs. Il y a quelques mois, Mosley avait d'ailleurs soutenu que «l'électronique, c'est le dopage de la F1.»

Malgré la sévérité des contrôles actuels et la possibilité pour la FIA d'accéder à toutes les informations télémétriques de chaque écurie, le doute subsiste sur la possible présence d'une forme d'antipatinage sur certaines monoplaces (permettant une meilleure tracti