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Libération

Foot. Le titre est au bout des crampons des joueurs monégasques.Simone repart à l'égo.

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publié le 15 avril 2000 à 0h03

Monaco, envoyé spécial.

Marco l'assure: «Vous pouvez demander à tout le monde. Je n'ai pas changé.» Un attaquant efficace, toujours, dévoué au collectif, encore, qui ne fait pas de vagues, jamais. En fait, Marco n'aurait pas cessé d'être celui-là. Et c'est promis, ce soir, le buteur italien de Monaco n'ira pas narguer les supporters nancéiens en visite au stade Louis-II. Juré, craché. Même s'il marque, offrant, à quatre journées de la fin du championnat, le titre à son club. Cette année, pas de frasques, nul coup d'éclat" L'outrageuse domination exercée par l'ASM semble suffire à l'ancien Milanais. «C'est une saison extraordinaire. A Milan, c'était comme ça. On gagnait avec 10 points d'avance.» Le discours, servi avec naturel, est presque convaincant. Mais voilà: malgré ses dires, Marco Simone a changé.

Métamorphose. D'abord, il a coupé sa longue chevelure brune. Sans pour autant perdre sa force. Sous ses mèches décolorées et le maillot monégasque, il a déjà planté seize buts. Bien loin des neuf inscrits l'année dernière, lors de sa dernière saison parisienne. Il a affirmé son leadership au sein d'un effectif monégasque jeune, où il fait, à 31 ans, figure d'ancêtre. Capitaine peu courageux, la saison passée, du bateau ivre parisien, il n'avait pas vraiment cherché à en éviter le naufrage. «Dans cette galère, j'ai appris beaucoup. Et notamment que, quand tu penses avoir des amis, tu dois te débrouiller tout seul.»

«Tout seul»: voilà comment fonctionnait Marco Simone à Paris. A