Longtemps adepte d'un discours policé, voire lénifiant, Max Mosley a
brutalement changé de registre, ces derniers jours, en évoquant les multiples problèmes qui opposent la Fédération internationale de l'automobile (FIA), dont il est le président, au département compétition de la Commission européenne. C'est à Imola, le week-end dernier, que cet ancien avocat britannique est passé à l'offensive, fort d'un épais dossier, pour répondre aux accusations du département de la Concurrence de la Commission européenne.
Concernant le tabac, la FIA s'est engagée à faire disparaître à petit feu cette forme de publicité à l'horizon de 2006. D'ici là, les équipes et les organisateurs qui bénéficient de cette manne espèrent bien sûr en tirer un maximum de profits. Mais, plus que le tabac, ce sont les méthodes concernant la «gestion» des droits télévisés et l'exclusivité que possède la FIA de délivrer des licences d'organisation de compétitions qui sont au coeur du débat. Sur ces points, et depuis plusieurs années, la Commission européenne accuse clairement la FIA d'user et d'abuser d'une position dominante. Karel Van Miert, l'ancien commissaire européen à la Concurrence, n'a pas oublié de transmettre ces brûlants dossiers à son successeur, l'Italien Mario Monti. Lequel n'a pas joué l'apaisement.
Liens fragilisés. Face à cette attitude que Max Mosley considère désormais comme un acharnement, le président de la FIA a perdu son flegme et multiplié les déclarations fracassantes, au risque de frag