La plupart des Grands Prix, Max Mosley les regarde à la télévision,
chez lui à Londres. Pourtant, au titre de président de la Fédération internationale de l'automobile (1), personne ne songerait à lui reprocher sa présence sur les circuits. «Mais, c'est un lieu de travail pour moi. Je n'y vais que si j'ai une bonne raison d'y être», précise le Britannique. Dimanche prochain, Mosley pourrait toutefois écorner ses principes et assister à la manche britannique du championnat du monde de F1 à Silverstone. Cette escapade est à chaque fois une sorte de pèlerinage. C'est sur ce tracé historique que Max Mosley, alors âgé de 21 ans, a découvert le sport automobile. «Jusqu'à ce jour de 1961 où je suis allé voir une épreuve de monoplace à Silverstone, grâce à des billets que l'on avait offerts à ma femme, j'ignorais tout de la course automobile. C'est un concours de circonstances qui a bouleversé ma vie.»
Apprenti pilote. Pour le jeune Mosley, qui entame alors des études de droit après avoir obtenu un diplôme de physique à l'université d'Oxford, c'est un choc. «Le bruit, la vitesse, la beauté des voitures. J'ai été pris. Dès lors, j'ai économisé pour pouvoir courir à mon tour.» L'attente durera quatre ans. «J'avais déjà compris depuis longtemps que je n'étais pas un deuxième Einstein. Et pour ce qui était de la profession d'avocat, en regardant mes confrères, je voyais ce que j'allais devenir trente ans plus tard.»
Avec la course, c'est tout le contraire. Max Mosley l'apprenti pilote fa