La pluie, une mer agitée et un vent soufflant avec des pointes de 35
noeuds (environ 60 km/h). Le départ de la transat entre Lorient et Saint-Barthélemy (Antilles françaises) a été donné hier dans des conditions météorologiques exécrables. Les deux navigateurs bretons Gildas Morvan et Bertrand de Broc (Cercle Vert) en ont pourtant profité pour aborder en tête de la flottille de 42 concurrents la pointe de Pen Men, au nord de l'île de Groix, dernier point de passage, dans cette ultime régate longue de 6 milles (10 km) avant le grand large.
Les deux marins, qui figurent parmi la quinzaine de candidats à la victoire, ont rapidement ravi la tête au duo Eric Drouglazet et Sébastien Josse (Créaline et Carven), vainqueurs jeudi du prologue et auteurs du meilleur départ. Florence Arthaud et Philippe Poupon (Fleury-Michon) pointaient alors à la 16e place et le couple Isabelle Autissier-Sydney Gavignet étaient 24e. «C'est une course qui se perd sur une seule erreur. Il est donc important de ne pas en commettre au départ», soulignait hier matin Damien Foxall (Jacques Vabre), tandis que Dominic Vittet (Flexipan) renchérissait: «Il faut être tout de suite dans l'ambiance, ne pas attendre pour rentrer dans la course et surtout ne jamais se relâcher.» Les équipages, qui ont retrouvé un rayon de soleil au passage du phare de Pen Men, ont ensuite pris la direction du golfe de Gascogne, vers l'île de Madère, terme de la première étape après 1 105 milles de course (2 050 km). Ils y bénéficiero