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Libération

dopage. Après avoir avoué la prise d'EPO, le vététiste est menacé de sanctions. Chiotti, l'embarrassant repenti.

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publié le 24 avril 2000 à 23h51

Le champion du monde 1996 de VTT a craqué. En avouant vendredi dans

une interview au magazine Vélo vert avoir eu recours à l'EPO (érythropoïétine) ­ notamment pour remporter son titre mondial ­, Jérôme Chiotti, 28 ans, s'est placé en point de mire d'un milieu où règne l'omertà. Ancien coureur sur route de l'équipe du Groupement (1995) puis de Festina (1996 et 1997), ce spécialiste de cyclo-cross et de VTT a choisi de rompre le silence après des mois d'hésitation.

Mais le coureur confesse aussi s'être «arrangé» avec son rival Miguel Martinez pour que ce dernier lui laisse gagner le titre de champion de France 1999. Faute aussi grave que le dopage selon Daniel Baal, président de la Fédération française de cyclisme (FFC). «Il y aura une mesure pour cela. Mais, concernant le dopage, nous sommes tenus par le règlement de l'Union cycliste internationale [UCI], nous a-t-il répété hier. Dans le cas où quelqu'un reconnaît avoir pris des produits interdits, il se trouve que la procédure de l'UCI est la même que pour un coureur contrôlé positif. Et je suis obligé d'appliquer ce règlement.» Un dossier disciplinaire sera donc ouvert par la fédération. Jérôme Chiotti risque une suspension et la confiscation de son titre.

Menace. Le cycliste, à Guéret (Creuse) ce week-end pour la première manche de la Coupe de France de VTT, enrage: «Si l'on doit me sanctionner, j'accuserai.» Il parle aussi d'une «triste vie qui [l]'a amené à ne plus pouvoir supporter de ne rien dire et à confesser, en pensan