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Libération

FOOT. Le club de D2 remporte la Coupe de la ligue face au PSG. Gueugnon fait la force.

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publié le 24 avril 2000 à 23h51

«On a fait ça pour eux! Regardez-les: ils sont super- beaux!» Yohan

Bouzin, le défenseur des Forgerons de Gueugnon (D2), rend le micro au speaker du Stade de France avant d'aller rejoindre ses coéquipiers dans la tribune d'honneur pour brandir cette Coupe de la ligue lumineusement gagnée samedi soir contre le PSG. Une immense clameur monte de la tribune Nord où sont regroupés les 13 500 supporters bourguignons de Gueugnon, 9 817 habitants au dernier recensement. Cinq minutes avant, Sylvain Flauto s'est embarqué dans un ultime raid solitaire pour tromper le gardien parisien Casagrande des 18 mètres. 2-0. Il reste deux minutes. Le kop parisien siffle. Des bouteilles volent. Les CRS prennent position. Pas «superbeau». Nonchalance. Le vrai visage du PSG? Quelques instants avant le match, alors que les joueurs de Gueugnon enchaînent footing et étirements, les Parisiens se lancent dans une nonchalante partie de balle à dix. Gris-gris de Jay Jay Okocha, balles piquées de Benarbia, déhanchements de Christian. Les joueurs de l'équipe aux 307 millions de francs de budget annuel, le deuxième du championnat de D1, montrent qu'ils savent jouer à la baballe. L'ennui, c'est qu'ils feront pareil en match. Tandis que les vrais pros de la soirée, eux, jouent au football. A la demi-heure de jeu, les jaune et bleu sont maîtres du terrain et les Parisiens s'en remettent à leur gardien. Le public a compris: seul un miracle peut sauver Paris. Il a failli arriver à la 35e minute quand le capitain