Monte-Carlo, envoyé spécial.
Le Pioline nouveau est arrivé. Vif, tactique, technique. Mais surtout, serein et sûr de lui. Le Français a remporté hier le Master Series de Monte-Carlo, première compétition importante de la saison sur terre battue, en dominant en finale le Slovaque Dominik Hrbaty, 51e joueur mondial. En trois sets gagnants (6-4, 7-6, 7-6) et 2 h 41 minutes d'un match âprement disputé, Cédric Pioline est devenu le premier Français de l'ère Open à remporter une victoire au tournoi de la Principauté. «On dit toujours que la première fois est la plus belle, elle me procure en tout cas beaucoup de satisfaction. C'est le tournoi le plus important que j'aie jamais gagné», expliquait-il à l'issue de la partie.
«Mauvais souvenirs». Il en avait presque fait une affaire personnelle. Par deux fois, le 21e joueur mondial avait accédé à la dernière marche de ce tournoi de Monte-Carlo. D'abord, en 1993, contre Sergi Brugera. Puis en 1998, contre Carlos Moya. Et par deux fois, les Espagnols avaient triomphé. Avant d'aller empocher le titre à Roland-Garros. «Des mauvais souvenirs», pour Pioline, envolés hier avec la brise frisquette qui flottait sur le Rocher. Faut-il voir là le fruit de l'action salvatrice de Jean-Marc Lhabouz, le psy de la Fédération, dont Pioline s'est récemment adjoint les services et qui l'a «aidé à conserver la confiance tout au long des matchs»? Peut-être. En tout cas, la hantise des finales, dont Pioline avait pu souffrir par le passé, ne semble vraiment