FOOT. Les Bleus, réunis hier à Clairefontaine pour préparer le match

amical face à la Slovénie, mercredi au Stade de France, sont largement revenus sur le mal qui a frappé en moins d'une semaine le football professionnel français. L'exploit de Calais en Coupe de France, tombeur de trois club de D1, et celui de Gueugnon, vainqueur du PSG en finale de la Coupe de la ligue, donnent une image ternie de l'élite du championnat. «Il y a quelques années au PSG, les autres seraient repartis avec une valise», explique Thierry Henry. Concernant Bordeaux, battu par Calais, l'attaquant d'Arsenal a du mal à concevoir qu'une équipe pro puisse encaisser deux buts en prolongation. «C'est interdit à ce niveau-là», lance-t-il en avouant devoir défendre la réputation française à l'étranger.

Petit sévère. Son compère d'Arsenal, Emmanuel Petit, est plus tranchant: «En Angleterre, quand on me parle de ça, j'évite la conversation. Pourtant, il n'y a pas à crier au scandale. Il y a un manque de motivation, mais l'autre problème, c'est que le foot s'écarte de plus en plus du terrain. On parle de fric avant même de vouloir prouver sa valeur.»

Le sélectionneur Roger Lemerre constate les 18 défaites subies par 13 clubs de D1, et surtout le manque de professionnalisme: «J'ai une grosse interrogation quant à ces résultats. Ici, la notion de devoir réapparaît. On ne fait bien qu'un seul métier.» Hier soir, les Bleus se sont rendus en hélicoptère à Disneyland Paris pour la remise des Oscars du foot. L'Euro