L'instruction de l'affaire Festina, du nom de l'équipe cycliste
accusée de dopage lors du Tour de France 1998, est close. Le juge Patrick Keil a rendu hier son ordonnance de renvoi. Dix personnes, dont Richard Virenque, comparaîtront durant la seconde quinzaine d'octobre devant le tribunal correctionnel de Lille.
Virenque a pourtant bien cru qu'il allait échapper à cette comparution. La semaine dernière, le parquet avait en effet requis un non-lieu en sa faveur, «faute de preuves suffisantes», a indiqué hier le premier procureur adjoint. Renvoyé pour «complicité de facilitation, d'incitation et d'administration à autrui de produits dopants» et pour «complicité d'importation, détention, offre, transport et acquisition de substances vénéneuses», Virenque, qui nie toujours en bloc, devra faire face à ses anciens dirigeants de Festina, avec qui il a rompu tout lien. Il sera entouré de Bruno Roussel, son ex-directeur sportif, qui fut le premier à reconnaître l'instauration «depuis plusieurs années chez Festina d'un système de dopage organisé sous surveillance médicale», et de Willy Woët, l'ancien masseur, qui notait quotidiennement les doses d'EPO, d'amphétamines et de corticoïdes administrés à chaque sportif.
Sont renvoyés également: Eric Ryckaert, ancien médecin de Festina; Nicolas Terrados, médecin chez Once; les Paranier, un couple de pharmaciens de Veynes (Hautes-Alpes), prescripteurs de fausses ordonnances; Jeff D'Hont et Joëlle Chabiron, ancien masseur de la Française des je