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Portrait

FOOT. A bientôt 35 ans, Jocelyn Angloma réalise une étonnante fin de carrière. L'arrière du FC Valence joue le Barça en demi-finale de la Ligue des champions. Jocelyn, jouvenceau de Valence.

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publié le 2 mai 2000 à 0h40

Valencia, envoyé spécial.

«Je me vois déjà à Paris»: cette déclaration de Jocelyn Angloma s'étale à la une de Super Deporte, quotidien sportif de Valence, dont le club de foot, qui accueille ce soir Barcelone en demi-finale aller de la Ligue des champions (1), est le principal fonds de commerce. Un exemplaire du journal traîne sur une table du bar où le Guadeloupéen a donné rendez-vous. L'intéressé ne peut éviter un sourire de satisfaction. «Ici, on vit un moment historique pour le club et pour la ville. Le FC Valence n'avait jamais atteint les quarts de finale de la Ligue des champions. Si on bat Barcelone, on se retrouve en finale, au Stade de France. Vous imaginez mon bonheur?» On le voit surtout: un bonheur serein, une force tranquille qui rend les victoires savoureuses et les défaites moins amères.

Barbe de trois jours, jean délavé ouvert au genou, Jocelyn Angloma se fait disponible. Il signe des autographes, se laisse photographier avec des aficionados sans rechigner. Et échange quelques blagues avec le patron du bar, dans un espagnol honorable. Il sourit: «Ne croyez pas que je sois devenu une star. Simplement, je suis bien accepté ici et je crois qu'on apprécie ma façon de jouer.» Modeste, malgré une très belle fin de carrière. En août, il aura 35 ans, mais le temps semble avoir épargné ses jambes. Titulaire indiscutable à son poste d'arrière droit, il surfe tranquillement sur le rythme infernal qu'impose le calendrier de son club, entre les rencontres de la Copa del Re