Vendredi, il disait: «Certains seraient contents de me voir partir.
On a dit de De Gaulle dix ans ça suffit, alors qu'on dise de Guy Roux quarante ans ça suffit, je trouve ça logique.» Hier, il annonçait qu'il ne serait plus l'entraîneur d'Auxerre la saison prochaine, «une décision réfléchie pendant deux ou trois semaines.» Entre-temps, Guy Roux, 61 ans, entraîneur de l'AJ Auxerre depuis 1961, avait fait du Guy Roux, accusant l'arbitre du match Auxerre-OM, dimanche (2-2), d'avoir fait la sieste à l'hôtel des Marseillais. Ainsi allait Guy Roux. Toujours en équilibre instable entre simple bon sens et poujadisme outrancier. On avait cité son nom pour la succession d'Aimé Jacquet à la tête de l'équipe de France, après la Coupe du monde 1998. Il sera sans doute encore à Auxerre la saison prochaine. Mais plus sur le banc. «J'ai eu un petit coup de fatigue cet hiver, je me suis bien repris et aujourd'hui j'ai une folle envie d'entraîner. Mais j'ai pensé que ce coup de fatigue pourrait revenir la saison prochaine, se prolonger et mettre le club en danger, donc j'ai demandé à mon président d'arrêter mon contrat une année plus tôt», a-t-il indiqué, ajoutant que le président de l'AJA lui avait demandé de garder sa fonction de manager général. «Je pense que je vais accepter», a précisé Guy Roux.
Onze fois européen. En près de quarante ans, Guy Roux a fait gravir tous les échelons à son équipe, jusqu’au doublé coupe-championnat de 1996. L’entraîneur bourguignon, le plus expérimenté