Barcelone, envoyé spécial.
Quinze ans ont passé, l'homme n'a pas changé. Il a toujours le teint bronzé, sa silhouette ne s'est même pas arrondie. C'est tout juste si Pierre Dupasquier, responsable du département compétition chez Michelin, s'est résolu a renouveler sa garde robe. Les chaussures noires, pantalon noir et veste chinoise ont toujours sa préférence. Cet uniforme est d'ailleurs devenu un signe de reconnaissance. A moins qu'il ne s'agisse d'une tenue de camouflage pour se confondre avec les immenses piles de pneus qui garnissent l'arrière des garages sur les circuits. Globe trotter. Ces dernières semaines, on a pourtant beaucoup vu le petit homme en noir dans les paddocks. Ce globe trotter, autant concerné par le championnat du monde des rallyes, celui des Grand Prix moto, les épreuves d'endurance, les 24 heures du Mans, le moto cross que les grands rallye-raids africains, vient d'ajouter la F1 à son agenda surchargé. C'est à lui qu'incombe la responsabilité de préparer le retour ou plutôt «l'arrivée» de Michelin en F1 à partir de 2001. A Clermont-Ferrand on tient à la nuance. «Nous avons quitté la F1 au soir du championnat 1984 (sur un doublé McLaren-Porsche au championnat) et la F1 a tellement évolué depuis que notre expérience de l'époque ne peut pas nous être de la moindre utilité. Il s'agit donc plus d'un commencement que d'un retour.» Alors, depuis quelques mois, et sans attendre l'annonce officielle d'Edouard Michelin en décembre, Dupasquier a étoffé la cel