Limoges, correspondance.
La décision de la Ligue nationale de basket (LNB), annoncée hier matin dans Libération, de priver le Limoges-CSP de championnat de France professionnel (Pro-A, Pro-B) et de Coupe d'Europe la saison prochaine pourrait déboucher sur une nouvelle crise judiciaire. Pour l'instant, cinq anciens et nouveaux dirigeants sont mis en examen dans le cadre de la gestion du club en tant que SAEMS (société anonyme d'économie mixte sportive) de 1991 à 1997, et d'une plainte déposée l'an dernier par un ancien joueur.
Informations cachées. Mais c'est désormais la gestion du Limoges-CSP ces trois dernières saisons, depuis que le club fonctionne sous le régime juridique d'une SAOF (société anonyme à objet sportif), qui se retrouve au centre de toutes les interrogations. Le bureau de la LNB estime en effet que des informations légales sur les comptes limougeots ont été cachées, ce qui l'a conduit à prendre de graves sanctions sportives. «Notre cabinet de commissaire aux comptes à qui nous avons demandé de faire un audit financier du Limoges-CSP fin avril s'est aperçu que des dissimulations ont été faites ces dernières saisons, il y a un an, il y a deux ans, précise Alain Pelletier, président de la Ligue nationale de Basket. Je pense que nous avons été trompé. Il y a des écarts importants entre le budget prévisionnel de cette saison et son résultat comptable. Ça dépasse les 20 millions de francs de pertes cumulées.» Si le procureur de la République de Limoges, Pierre Bi