Il y a quelques semaines, les supporteurs réclamaient sa tête. A
grands cris. «Cuper, va-t-en», glapissaient-ils à l'entraîneur argentin du FC Valence, à l'issue d'une défaite en championnat contre le Real. Hier soir à Barcelone, Hector Cuper a sans doute définitivement étouffé les critiques à son endroit. Bien que dominée (2-1) sur la pelouse du Barça, en demi-finale retour de la Ligue des Champions, sa formation accède en finale et rencontrera le Real Madrid, le 24 mai au Stade de France. Une première: jamais deux clubs d'un même pays ne s'étaient rencontrés à ce niveau.
Pour les hommes de Luis Van Gaal, humiliés à l'aller (4-1) à Valence, la mission était impossible. Ou presque. «Je ne suis pas Dieu, soupirait l'entraîneur néerlandais du Barça. Je ne possède pas de formule magique.» D'autant que les joueurs de Valence, qui restaient sur cinq succès consécutifs, étaient, eux, gonflés à bloc par leur parcours en Ligue des Champions et les convoitises dont ils sont l'objet: après l'Argentin Claudio Lopez, d'ores et déjà vendu à la Lazio pour 170 millions de francs, Gerard, Mendieta et Killy Gonzales seraient sur les tablettes des plus grosses écuries européennes" De fait, forts de leur double rideau défensif, les Valenciens n'ont guère tremblé devant la domination barcelonaise. Même si les Catalans, galvanisés par la ferveur du Camp Nou, ont, d'entrée, joué à fond. «Il faudra jouer avec nos c"», prédisait le défenseur barcelonais Abelardo. Cela n'aura pas suffi. Le rideau d