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BASKET. Des dissimulations de chiffres dans le bilan 1988-1999 conforteraient la Ligue dans son intention d'écarter le CSP de la Pro-A. Limoges demande des précisions sur ses fautes.

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publié le 12 mai 2000 à 0h26

Limoges, correspondance.

Le club vedette du basket français, le Limoges-CSP, a-t-il arrangé ses comptes, au nez et à la barbe des instances dirigeantes, afin de conserver sa place en Pro-A, notamment cette saison? Cela ne semble pas faire de doute pour la Ligue nationale de basket (LNB), qui s'est prononcée contre son engagement, la saison prochaine, en championnat de France professionnel et en coupe d'Europe.

Dissimulations. Les conclusions du cabinet de commissaire aux comptes qu'elle a mandaté pour réaliser un audit financier du club des Limougeauds sont accablantes. Au 31 mars, les pertes cumulées pour la Saos (société anonyme à objet sportif) qui gère le CSP depuis trois saisons s'élevaient à plus de 20 millions de francs. Le déficit réel est sans doute moins important, puisque l'examen de l'état financier du Limoges-CSP ne tient pas compte de la baisse de salaire consentie par les joueurs depuis janvier. «Les contrats modifiés ne nous ont pas été communiqués», justifie Alain Pelletier, président de la LNB. En fait aucun avenant n'aurait été signé par les joueurs dont la diminution de salaire se résumerait à un accord verbal. Si tel est le cas, la saison terminée, on n'ose imaginer qu'un joueur réclame son dû" Plus grave, la LNB considère que «certaines dissimulations dans le compte de résultat et le bilan de l'exercice 1998-1999» sont apparues. Une accusation qui ne plaît pas à la direction du club.

Déficit. Dans un communiqué, celle-ci reconnaît d'ailleurs un déficit imp