FOOT. L'Union européenne ne touchera pas à l'arrêt Bosman. Réunis à

Lisbonne, les ministres des Sports des Quinze ont décidé de ne pas revenir sur cette décision, prononcée en 1995 par la Cour de justice européenne de Luxembourg et instituant la libre circulation des footballeurs ­ et par extension des sportifs professionnels ­ dans l'espace européen. Sans aucune limitation. «Il n'y a eu mercredi, à la réunion informelle des ministres européens des Sports à Lisbonne, aucun signal que le sport professionnel peut exclure la libre circulation des joueurs à l'intérieur de l'UE», a déclaré hier Cristophe Forax, porte-parole du commissaire européen chargé de l'éducation et de la culture Viviane Reding.

Les ministres des sports, qui se penchaient sur les aspects sociaux, culturels et éducatifs du sport, entendaient atténuer les effets d'un arrêt qui a fait exploser le marché des transferts des joueurs, creusant un peu plus le fossé entre les clubs les plus riches et les plus démunis. L'éventualité d'un protocole annexé au traité ou d'une résolution étaient notamment évoqués. La Fédération internationale de football (Fifa) entendait même, pour lutter contre la dérégulation, obliger les clubs professionnels à toujours aligner sur le terrain, et non sur la feuille de match, un minimum de six joueurs sélectionnables dans l'équipe nationale du championnat qu'ils disputent. Tout en disposant dans leur effectif d'autant d'étrangers qu'ils le souhaitent. Cette règle, dite des «6+5», aurait