Limoges, correspondance.
La passe de trois, le Limoges CSP veut y croire après sa victoire, 85 à 66, samedi après-midi, sur Pau-Orthez. Les basketteurs limougeauds affronteront demain les Villeurbannais en finale du championnat de France, avec l'incroyable pari de remporter un troisième titre.
Vainqueur de la coupe Korac et de la coupe de France, le Limoges CSP se délecte de chacun des grands rendez-vous sportifs qu'il aborde depuis le début de l'année.
Ils ont effectivement une saveur particulière, en ces temps difficiles. Alors que l'enquête judiciaire sur ses comptes est en train de dévoiler l'autre histoire du Limoges CSP, faite de pratiques douteuses et de malversations, le club est en outre victime d'une gestion désastreuse.
Les joueurs ont été obligés de baisser leur salaire à partir du mois de janvier. De son côté, la Ligue nationale de basket (LNB) a annoncé la semaine dernière que le club ne serait pas engagé la saison prochaine en Pro A s'il ne comblait pas son déficit et si le budget prévisionnel ne présentait pas de sérieuses garanties. Une menace pèse également sur la participation du club à une coupe européenne. Paradoxalement, cette épée de Damoclès au-dessus de leur parquet a donné des forces aux joueurs. Ils y ont puisé leur rage de vaincre. Pas de lien de cause à effet. «Notre seul moyen de survie, c'était de gagner des matches», explique Yann Bonato. Même si le capitaine du Limoges CSP loue les qualités sportives de l'équipe actuelle, il reconnaît que les d