Sedan, envoyé spécial.
Ils auront tremblé jusqu'au bout. En fait, jusqu'au coup de sifflet concluant ce match nul (2-2) entre l'OM et Sedan (1). Puis, dans le couloir menant aux vestiaires du stade Emile Albeau, Yves Marchand, Eric Di Meco et Marcel Dieb ont pris connaissance des autres résultats de cette dernière journée de championnat, qu'ils avaient, jusque-là, délibérément ignorés. Et ils ont respiré. Le kop sedanais avait bien incité ses joueurs à envoyer «l'OM en D2» mais les vice-champions de France 1998-1999 ont évité l'humiliation. De peu: c'est un petit match nul, leur quatrième consécutif, et, surtout, une meilleure différence de deux buts par rapport à Nancy qui a permis aux Marseillais de préserver leur place parmi l'élite.
A l'image de la saison. Alors, il n'y avait pas de quoi pavoiser, samedi, dans les vestiaires. «On est passé à deux buts de la relégation, résumait le président Marchand. Donc, pas de sauts de joie.» Car garantir le maintien est une chose, passer l'éponge sur un an de débâcle en est une autre. «Cette soirée a été à l'image de la saison: éprouvante, commentait Robert Pires. Il a fallu se battre jusqu'à la dernière minute. On s'est fait peur.» Des frissons partagés par Yves Marchand: «Il a fallu gérer la peur, mais cela fait 12 mois que l'on vit avec.» Même le capitaine Patrick Blondeau, qu'on avait connu plus viril, le reconnaissait: «Depuis quelques jours je fais des cauchemars. Je l'avoue, à cinq minutes de la fin, j'ai eu la peur au ventre.»
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