Limoges, correspondance.
Revoilà Marc M'Bahia. Pour la première fois depuis son départ, le 13 septembre, pour l'équipe italienne de Reggio di Calabria, l'ancien basketteur du Limoges CSP s'est exprimé hier sur les raisons qui l'ont conduit à déposer plainte pour un grave différend avec deux dirigeants du club limougeaud. Cette plainte est à l'origine des ennuis judiciaires de Didier Rose, personnage sulfureux, agent de joueurs, dirigeants de sociétés et actionnaires du club dont il apparaîtrait comme un dirigeant de fait, et de Jean-Paul de Peretti, président du Limoges CSP depuis 1996, pour «violation du secret médical», «recel de violation du secret médical», «extorsion de signature» et «complicité d'extorsion de signature».
Didier Rose aurait fait chanter M'Bahia sur le thème: «Je ne dis pas qu'un jour tu as fumé un pétard, tu revois à la baisse tes indemnités de départ du Limoges CSP». Par ailleurs, en compagnie de trois anciens dirigeants, Didier Rose et Jean-Paul de Peretti sont mis en examen dans le cadre de la gestion controversée du Limoges CSP de 1991 à 1997 (1). Dans une interview, chez lui, près de Limoges, Marc M'Bahia s'est dit spolié, voire volé par Didier Rose, ancien ami, témoin de son mariage. Une histoire trouble et symbolique des dérives du club le plus titré du basket français. Prélèvements en liquide. L'affaire Rose-M'Baya, c'est d'abord une histoire d'amitié qui devient une histoire de pognon. Elle s'envenime, en juin 1998. Un jour, Marc M'Bahia se re