Wroclaw, envoyé spécial.
Djamel Bouras n'aura pu disputer qu'un seul combat, hier, lors du premier tour des championnats d'Europe en Pologne. Battu par le Bélarus Sergei Koukharenko, il est reparti frustré de la Hala Ludowa de Wroclaw, sans même pouvoir espérer un repêchage dans les moins de 81 kg, son vainqueur s'étant fait battre à son tour. Alors la tête dans ses mains, Bouras serre les dents. «L'an dernier, je suis aussi tombé sur lui au premier tour. Je l'avais emporté. Cette fois, je l'ai bouffé mais je perds le combat. C'est moi qui ai attaqué et c'est moi que l'arbitre sanctionne pour non-combativité (shido).» Bouras cherche une explication: «C'est l'adversaire qui me gène le plus, dit-il. Il est plus grand que moi, il est droitier et il fait du judo la jambe en avant comme un karatéka. J'ai essayé de nouveaux mouvements mais je n'ai rien pu faire.» Légèrement abattu, il rumine surtout une situation qui semble se répéter de plus en plus depuis «l'affaire Bouras» (son contrôle positif à la nandrolone) en 1997. «Il est sous l'oeil de tout le monde, avoue Marc Alexandre, son entraîneur. Il faut qu'il batte l'adversaire et l'arbitre. Mais il", nous, n'avons pas trouvé la solution non plus.» Bouras: «Quand je fais un combat, il y a tout de suite maté (interruption du combat). Cette histoire revient tout le temps, comme si à l'étranger personne ne savait que c'est fini.» Bouras a l'air dégoûté. Pour pallier ce «handicap», il doit prendre plus de risques. Le directeur de