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Libération

F1. Le Grand Prix d'Europe se court dimanche au Nürburgring. Le ralentisseur. Bernd Mayländer intervient en course pour calmer le jeu.

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publié le 20 mai 2000 à 0h58

Nürburgring, envoyé spécial.

Il arrive à Bernd Mayländer de faire un mauvais rêve. Il est alors en piste devant le peloton d'un Grand Prix de Formule 1, au volant de la voiture de sécurité, et soudain il part en tête-à-queue. Il y a toutefois peu de chances pour que cette mésaventure lui arrive. Car, à bientôt 29 ans, ce jeune Allemand n'a pas été choisi à la légère par les responsables de la Fédération internationale de l'automobile pour conduire la Mercedes qui fait office de voiture de sécurité.

Il faut dire que la FIA s'est attaché les services de Bernd Mayländer parce que ce dernier participe à la Coupe Porsche, dont toutes les épreuves se disputent en ouverture des Grands Prix. Mayländer a également été recommandé par Mercedes, dont il a défendu les couleurs pendant quatre ans. Le constructeur est aussi le fournisseur exclusif de toutes les voitures officielles des Grands Prix (1). Mayländer, lui, ne s'est pas fait prier pour accepter cette responsabilité. D'autant que la forte exposition médiatique de la F1 a fait progresser sa notoriété, jusque-là tout aussi modeste que sa carrière en compétition. Ce travail, correctement rémunéré, ne consiste pas seulement à tourner en rond de temps à autre, sachant que l'intervention de la safety car (2) ne doit pas fausser ou modifier le déroulement de la course. Reste que le rôle de cette voiture est bien de ralentir le rythme du peloton lors d'un accident ou de l'apparition soudaine d'une forte pluie. Cette saison, Bernd Mayländer