Nürburgring, envoyé spécial.
Malgré les 39 victoires désormais couchées sur son palmarès, Michael Schumacher ne s'était jamais imposé devant son public au volant d'une Ferrari. Hier, à l'occasion du Grand Prix d'Europe disputé sur le Nürburgring, le champion allemand a effacé cette faute de goût. Et, pour récompenser ses admirateurs, agglutinés dans les gradins après avoir bravé trois jours d'intempéries, il n'a pas manqué d'y mettre la manière.
Freinage exemplaire. L'apparition de la pluie dès le dixième tour l'a encore une fois aidé à briller. Dans des conditions précaires d'adhérence et de visibilité, personne n'a été capable de troubler la démonstration du pilote Ferrari. Pourtant, Hakkinen, auteur d'un départ de rêve, qui s'est propulsé de la deuxième ligne en tête de la course dès le premier virage, a fait illusion jusqu'à l'apparition des premières gouttes. Mais Schumacher n'a pas attendu un ravitaillement pour reprendre la tête. Il s'est imposé au Finlandais, toujours d'une extrême sportivité, lors d'un freinage exemplaire à l'approche d'une chicane.
Dès lors, il lui restait à construire son quatrième succès de la saison en prenant un maximum de précautions. «Hormis mon départ vraiment trop lent, le moment critique a été lors de l'apparition de la pluie. C'est délicat d'être leader et de prendre la décision de s'arrêter pour changer de pneus. Dès que nous avons été certains en observant les temps au tour des pilotes qui venaient de chausser des pneus pluies que ce t