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Libération

Rugby. Le maire Noël Mamère et les dirigeants s'opposent sur le changement de nom. Bègles rêve de devenir Bordeaux.

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publié le 22 mai 2000 à 0h55

Bordeaux, correspondance.

«Il veut se faire mousser.» «Ils sont bornés.» Lui, en maillot vert, c'est Noël Mamère, le député-maire de Bègles. Eux, en damier bleu et blanc, ce sont les frères Moga, qui président aux destinées du Club athlétique de Bordeaux-Bègles-Gironde (CABBG). Entre les deux camps, c'est la guerre ouverte, avec, au coeur de la mêlée, le nom du club.

Les trois frères Moga veulent changer de dénomination pour trouver des investisseurs et aider le vieux club à franchir le cap de la professionnalisation. En face, la mairie refuse de «vendre le nom de Bègles», mettant en avant l'intérêt des contribuables et une «certaine idée du rugby».

Argument «de bas étage». Pour Noël Mamère, pas de quartier: «S'ils veulent changer de nom, il faudra qu'ils partent.» Réponse des Moga: «Il ne peut pas nous virer, on est chez nous.» La situation est bloquée depuis plus de deux mois, même si, des deux côtés, on assure que «toutes les portes sont ouvertes».

La famille Moga refuse de signer la nouvelle convention qui doit lier le club à la mairie et lui imposerait de garder dans son intégralité le logo CABBG. Ses conseillers juridiques ont préparé une nouvelle mouture, dans laquelle on s'engage à conserver le nom «aussi longtemps que faire se peut» et à informer la mairie «dans les meilleurs délais» en cas de changement. Une formulation «inacceptable» pour Mamère. Ce dernier ne veut même pas entendre parler d'une ultime «solution de compromis» qui serait de rebaptiser le club «Bordeaux