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Libération

Judo. La Fédération écarte la championne olympique de la sélection. Marie-Claire Restoux mise hors Jeux

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publié le 24 mai 2000 à 0h50

La Fédération française de judo a donc décidé de se passer de

Marie-Claire Restoux pour les Jeux olympiques de Sydney. Si cette décision semblait évidente pour les sélectionneurs, surtout après le titre de championne d'Europe remporté par sa remplaçante Laetitia Tignola, elle ne l'est toujours pas pour le porte-drapeau du judo tricolore féminin. Marie-Claire Restoux s'est montrée outrée d'une telle décision. Prévenue par Fabien Canu, le directeur technique national (DTN) juste après sa sortie du ministère des Sports où il venait de donner sa liste (1), la double championne du monde et championne olympique des moins de 52 kg, s'est sentie bernée. «J'avais déjà déclaré qu'il était hors de question pour moi d'être remplaçante aux Jeux, nous a-t-elle expliqué hier. Ils le savaient. Ils ont voulu m'écarter.»

«Piégée». Le DTN lui a assuré avoir été le plus objectif possible, que tous les combats disputés par l'une et l'autre des athlètes depuis les championnats du monde l'an dernier avaient été passés au peigne fin. «On m'a piégée, a expliqué Marie-Claire. Je ne suis sortie cette année que sur des tournois de préparation. Je n'avais donc pas d'obligation de résultats. Et voilà qu'on se met à comparer. On m'accorde une confiance puis on me la retire. On ne m'a laissé aucune chance. J'attendrai donc vendredi et les résultats de la visite médicale que doit passer Laetitia Tignola. Ensuite, je prendrai ma décision. Mais une chose est certaine: si je suis remplaçante, je ne ferai pas la