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Libération

Euro 2000. Bruxelles anticipe la vague hooligan. La police belge apprend a se blinder.

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publié le 27 mai 2000 à 0h47

Bruxelles, envoyée spéciale.

La Belgique va-t-elle se transformer en caserne lors de l'Euro 2000 de football? Dans ou près des 4 villes où se joueront les matches (Bruxelles, Charleroi, Bruges et Liège), des centres de détention provisoire pour hooligans ont été construits ou réquisitionnés. Le pays s'est par ailleurs doté de plusieurs armes juridiques, destinées à lutter contre le fléau du hooliganisme: la «loi football», qui vient renforcer celle sur les arrestations préventives, édicte entre autres des «seuils de tolérance» (ivresse, jets d'objets, etc.) au-delà desquels un supporter pourra être interdit de stade ou recevoir une amende.

Le traité de Bergem op Zoom permet aux polices des Pays-Bas et de Belgique (les pays coorganisateurs de la compétition) de s'épauler dans certains cas, sur le territoire de l'autre. D'autre part, le traité de Schengen sera suspendu un mois, de façon à effectuer des contrôles aux frontières et à interdire l'entrée des personnes fichées.

Dispositif musclé. Le dispositif de la gendarmerie belge, présenté vendredi, s'avère lui aussi des plus musclés: 3 400 hommes, dont 1 400 environ sont de la réserve générale, les «CRS» belges. 18 arroseuses, 23 véhicules blindés, 50 véhicules pour transporter les personnes arrêtées, 160 chevaux, 80 chiens et 25 caméras vidéo. La gendarmerie, la seule structure policière belge centralisée, a développé des techniques «spécial Euro 2000», par exemple pour le suivi des supporters dans le bus, le train ou le métro.