Scarperia, envoyé spécial.
La sixième manche du championnat du monde de moto, la seule disputée sur le territoire italien, devait mettre aux prises deux pilotes transalpins, ennemis héréditaires, qui allaient devoir s'expliquer sur la piste. Le premier, Massimiliano Biaggi, star incontestée de la moto avec ses quatre titres mondiaux, en mal de devenir depuis que le sort semble s'acharner sur lui depuis le début de la saison. Le second, Valentino Rossi, double champion du monde et surtout nouvelle coqueluche des deux roues depuis qu'il est passé en 500 cm3 cette saison. Avec ses deux podiums d'affilée (Jerez et Le Mans), Rossi s'affirme haut et fort comme le futur patron.
Règlements de comptes. Hier, ce fut donc sur le difficile circuit du Mugello que l'explication a eu lieu. Kenny Robert Junior (Suzuki) avait encore une fois montré sa supériorité. Mais la pression était telle entre Biaggi (Yamaha) et Rossi (Honda) que le chrono chutait très vite en fin de séance, le dernier mot allant au «Rookie» de l'ancienne écurie de Doohan. A peine un mois après son premier podium en 500 cm3, le gosse de Tavullia ne semble pas en croire ses yeux. «J'ai un nouveau spécialiste des suspensions et, depuis qu'il est là, cela change tout pour moi, a-t-il expliqué. Dès que j'ai un problème, j'entre en piste, je dicte mes réglages et tout va mieux.»
Quoi de plus simple pour quelqu'un qui est censé apprendre le pilotage d'une 500? Biaggi, lui, a dû se surpasser. Enfin, c'est ce qu'il a voulu faire c