Près de soixante-dix millions de francs (69,163 millions,
exactement, la dotation globale du tournoi) sont en jeu à partir de ce matin à Roland-Garros. Dans quinze jours, le vainqueur du tournoi masculin glissera dans la poche de son short un chèque de 4,24 millions et la gagnante repartira plus riche de 4,028 millions. Ce sont les seules certitudes. Car bien malin est celui qui sait à l'ordre de qui il faudra mettre les chèques. D'Agassi? Depuis sa victoire l'an dernier, l'Américain a été des finales de tous les tournois du Grand Chelem, en perdant une (Wimbledon), en remportant deux (l'US Open et les Internationaux d'Australie). Il est l'homme providentiel d'un circuit masculin qui désespère de voir émerger des joueurs dont le charisme déborderait les limites du court. Mais «Dédé» n'a pas donné beaucoup d'occasions de juger de sa forme sur terre battue cette saison. Il n'a joué que trois matchs sur la surface. Il assure qu'il est rassuré. Qu'il a énormément travaillé physiquement et que c'est l'essentiel pour Roland-Garros. Qu'il s'est beaucoup plus préparé que l'année dernière. Qu'il a deux objectifs cette année, et que conserver son titre à Roland-Garros est l'un d'eux (l'autre étant de gagner la Coupe Davis). Il convient aussi qu'il peut mordre la terre à n'importe quel moment.
A part Agassi? «Ce tournoi est rempli de types qui peuvent le gagner», dit l'Américain. Il y a Kuerten, vainqueur en 1997, en plein bourre actuellement, et presque favori. Mais il l'était aussi l'